Cocktail à base de partition

Résumé

La théorie des représentations complexes du groupe symétrique $\mathfrak{S}_n$ est décrite par les partitions de $n$, en particulier, à chaque partition $\lambda$ on peut associer une représentation complexe irréductible. Sur un corps de caractéristique $p$, les représentations irréductibles peuvent être indexées par les partitions de $n$ qui sont $p$-régulières, c’est-à-dire, par les partitions dont aucune part ne se répète $p$ fois ou plus. La représentation régulière de $\mathfrak{S}_n$ donne une mesure de probabilité naturelle sur l’ensemble des partitions de $n$, la mesure de Plancherel. Un résultat spectaculaire de Kerov–Vershik et Logan–Shepp (1977) donne une forme limite asymptotique pour les grandes partitions tirées selon la mesure de Plancherel. Dans cet exposé, nous montrerons ce que devient ce résultat pour les grandes partitions $p$-régulières. Notamment, il y a toujours existence d’une forme limite, qui est donnée par le « secouage » (shaking) de la courbe de Kerov-Vershik-Logan-Shepp.

Date
Lieu
IRMAR (Rennes)